L’enchantée

Au milieu de sa vie, Jeanne Mercure, une éditrice de Montréal vit son bonheur de femme comblée. Tout va bien avec son mari, dans les Cantons de l’Est où ils se sont fait construire une maison château. Elle a même retrouvé le Dieu de son enfance amérindienne.

Pourtant, sa quête n’est pas terminée. Nostalgique, elle revient souvent par la pensée au bord de la rivière où elle a grandi. Et sur quelques secrets mal gardés par son père. Par exemple, Jeanne a toujours été fascinée par une tante mystérieuse qui chantait plutôt que de parler.

Que lui était-il donc arrivé? À l’occasion d’un voyage d’affaires, Jeanne se retrouve providentiellement dans la région de Nice, sur la piste de l’Enchantée. Avec son mari qui l’a rejointe, les vacances tournent à l’enquête. Qu’est devenu le beau ténébreux que sa tante avait suivi? Et qu’avait donc à cacher ce père tant aimé?

– Alors ma fille, tu sais tout à présent… J’espérais que mon manuscrit parlerait pour moi. Il n’est pas facile de vivre dans la vérité quand on a vécu trop longtemps dans le mensonge.

Il me confie alors que, durant les années d’exil de l’Enchantée, il a entretenu une longue correspondance avec elle, lui envoyant des photos, des dessins, des nouvelles de la famille. Comme j’aimerais lire ces lettres perdues. Je partirai à leur recherche, comme une voyageuse qui essaie de retracer sur la carte de sa vie les villes et les villages. Je quitte mon père en le rassurant de mon amour inchangé à son égard.