Paroles : Louise Portal
Musique : Walter Rossi
Jupons d’organza
Camisoles de laine
Ma cousine sur moi
J’riais dans ses bras
Pyjama du soir
J’fais pas mes devoirs
L’voisin d’à côté
M’a embrassée
J’viens d’avoir treize ans
J’suis plus une enfant
Se sauver d’l’école
Croire à des idoles
Écrire son journal
Cachée sous les draps
Devant son miroir
Masquer l’âge ingrat
De l’enfance à la violence
La vie change de l’enfance
De l’enfance à la violence
… J’en ai assez
Je viens d’avoir quinze ans
Les premiers baisers
J’suis essoufflée
J’commence à aimer
Maman pardonne-moi
C’était la première fois
Trois péchés véniels
Péché mortel
Laisse-moi une chance
Laisse-moi rêver
Laisse-moi une chance
Laisse-moi rêver
Laisse-moi une chance
Laisse-moi rêver
Laisse-moi une chance
Laisse-moi rêver
De l’enfance à la violence
La vie change de l’enfance
De l’enfance à la violence
…J’en ai assez !
J’viens d’avoir vingt ans
Quitter ses parents
Seule dans la grande ville
Comme une orpheline
Les rôdeurs d’la nuit
La peur la folie
Avant ses trente ans
On a tout compris
De l’enfance à la violence
La vie change de l’enfance
De l’enfance à la violence
… J’en ai assez…
Paroles : Louise Portal
Musique : Priscilla Lapointe
(parlé)… C’est un coin de ma ville.. J’ai passé là cent fois.
Y’a vingt ans, y’avait un tourist room, un cordonnier,
un bijoutier, des frites dorées…
Aujourd’hui ma ville a bien changé…
C’est un coin de ma ville
J’ai passé là cent fois
Mais ce jour-là crois-moi
J’suis pas passée tout droit
L’odeur de la misère
M’a jetée par terre
Toiles déchirées, chaises trouées
Visages creusés, mains affamées
Gorges brûlées, larmes séchées
Voix étouffées, vies assassinées
Au cœur de la ville
Un dernier recours
Un grand terrain vague
Sans banc ni arbre
Au cœur de l’indifférence
Un dernier recours
Un grand terrain d’âmes
Sans amour, sans rivage
Une femme métisse
Racontait son enfance
J’étais si bouleversée
J’pouvais même plus marcher
La main d’la misère
S’accrochait à mes pieds
Au cœur de la ville
Un dernier recours
Un grand terrain vague
Sans banc ni arbre
Au cœur de l’indifférence
Un dernier recours
Un grand terrain d’âmes
Sans amour, sans rivage
Un garçon endormi
Sa chemise est ouverte
Le nom de sa mère
Tatouté dans sa chair
Il semble bien rêver
Mais les poings sont crispés
À quoi peut-on rêver
Couché dans la misère
Au cœur de la ville
Un dernier recours
Un grand terrain vague
Au cœur de l’indifférence
Un dernier recours
Un grand terrain d’âmes
Sans amour, sans rivage
J’avais envie de pleurer
Crier, hurler, mourir
La nuit était venue
Et comme un chant funèbre
Le chœur d’la misère
Récitait ses prières
Au cœur de la ville
Un dernier recours
Un grand terrain vague
Au cœur de l’indifférence
Un dernier recours
Un grand terrain d’âmes
Sans amour, sans rivage
Paroles : Louise Portal
Musique : Jean-Pierre Bonin
Frère écarlate, passager de la nuit,
Tropique de mon hiver mauve
De quel pays intime m’es-tu venu
Pour rallumer ma hanche
Frère de cri, de ma propre violence,
De ma proche violence
Muette, naissante, qui veut sortir
Frère du lit et de la rampe
Tu m’as fait quitter l’abri
Je danse à présent dans mon sexe
Qui tremble
Qui tremble
Frère des grands villages d’acier
À la peau blanche démaquillée
Phare-frère en départ
Défonce nos prisons tressées
Nous avons besoin de hurler
Nous avons besoin de hurler
Un baiser comme une plainte d’adieu
Ouvert entre tes cuisses
De ton œil, de ta main
Délirant dans la nuit sur des oreillers de satin
Ton poing
Traverse ma nuit
L’amour me donne des airs de putains
L’amour… l’amour…
Je suis une fille de comptoir en semaine
Une femme demain
Aux pieds gelés
Aux seins… troués
Je m’en retourne aux sentiers des guerrières,
Des guerrières,
Des guerrières..
Paroles : Louise Portal
Musique : Walter Rossi
À l’âge de pierre
On nous traînait par terre
Au temps des Pharaons
On mourait par poison
Dans la Bible ancienne
On nous lançait des pierres
Plus tard sur un bûcher
On brûlait les sorcières
Mata Hari
Striptease Paris
L’histoire des femmes
Scandale scandale
Courageuses guerrières
Héroïnes légendaires
Bâillonnées, condamnées
À vivre effacées…
Corsets trop serrés
Les pieds emprisonnés
Cette histoire infâme
A assez duré…
Mata Hari
Striptease Paris
L’histoire des femmes
Scandale scandale
Mata Hari
Striptease Paris
L’histoire des femmes
Scandale scandale
Depuis des millénaires
Prisonnière d’un jardin
D’avoir croqué la pomme
A changé mon destin
Depuis des millénaires
J’étouffe dans ce jardin
Cette histoire infâme
A assez duré
Mata Hari
Striptease Paris
L’histoire des femmes
Scandale scandale
Mata Hari
Striptease Paris
L’histoire des femmes
Scandale scandale
Paroles : Louise Portal
Musique : Jean-Pierre Bonin
…À matin j’me sens comme une fille de calendrier
Jeanne Janvier…
Ronde comme une pêche…
Froide comme un melon…
T’es parti… tu m’as laissée tomber
Un trois janvier
J’me suis retrouvée toute seule
Perdue, abandonnée
J’ai pas voulu pleurer, hurler
Comme la louve
J’ai décidé de me taire et de t’aimer
J’t’aime
Par-dessus mon corps sauvage qui veut hurler
J’t’aime
Malgré les sortilèges qui m’enchaînent
J’t’aime
Enracinée… comme malgré moi
Mais l’hiver de ma peau est difficile
Délivre-moi
Mais l’hiver de ma peau est difficile
Je n’entends plus ta voix
Le souffle rauque de ton silence
Est devenu ma voix
Mais l’hiver de ma peau est difficile
Délivre-moi
Je n’entends plus ta voix
Mais l’hiver de ma peau est difficile
Le souffle rauque de ton silence
Est devenu ma voix
Je regarde ma nouvelle maison, mon autre demeure
Je suis seule
Il n’y a rien de lui… ici
Pourtant il a traversé ma vie
Il a creusé mon sexe
Et il est parti
Pas un mot, pas un geste, aucune odeur
Ne laissant qu’une douleur
Longue… trop longue… à disparaître
Je regarde le cœur de cuivre d’un autre
Et j’essaie très fort de m’arracher à lui
Tous les autres ont laissé quelque chose
Tous les autres ont laissé quelque chose
Lui reste absent, absent, absent dans mon naufrage
Pas un mot, pas un geste, aucune odeur
Ne laissant qu’une douleur
Longue… trop longue… à disparaître
Alors…
Il me faut chanter, chanter,
Chanter pour délivrer la mort
Il me faut hurler pour dénouer ce sort
Qui malgré moi
Qui malgré moi m’enchaîne à lui
Le voyage est long, beaucoup trop long
En montgolfière, en montgolfière
Je suis seule
Je suis seule et sans lumière
Paroles : Louise Portal
Musique : Michel Hinton
Sur le dos d’une girafe
Accrochée à son cou
Quitter l’enfance, le nid
Partir en safari
Le cœur en bandoulière
Un grand rêve dans ma tête
Je pars à la conquête
De la paix sur la terre
Je suis l’enfant sauvage
J’ai perdu mon Afrique
On a brûlé les pages
De mes livres d’images
Je suis l’enfant sauvage
Je suis un conte de fées
Dans un livre de guerre
On m’a fait prisonnière
Je veux m’échapper… Je veux m’échapper
Sur le dos d’une girafe
Accrochée à la vie
Échouée sur un glacier
J’ne vois plus rien pousser
(parlé)… des villes éclatées, poissons éventrés
Des forêts entières saignées, piétinées
Des enfants affamés, des cœurs assoiffés
Des familles entières brisées, écorchées …
Sur le dos d’une girafe
Accrochée à mon rêve
J’essaie solitaire
De soigner la terre
Je suis l’enfant sauvage
J’ai perdu mon Afrique
On a brûlé les pages
De mes livres d’images
Je suis l’enfant sauvage
Je suis un conte de fées
Dans un livre de guerre
On m’a fait prisonnière
Je veux m’échapper… Je veux m’échapper
La terre tourne mal
Le manège est rouillé
Je suis l’enfant sauvage
Je pars en safari
Pour conquérir la vie
Sa jungle et sa folie
Je pars en safari
Je pars en safari
Je suis l’enfant sauvage
Paroles : Louise Portal
Musique : Priscilla Lapointe
L’enfance est un poème
Qu’on garde bien caché
Y sont inscrits les rêves
Qu’on ne veut pas oublier
Je cachais des trésors
Dans des boîtes à souliers
J’collais des cœurs en or
Sur des poupées de papier
L’enfance nous ressemble
Et quand on devient femme
L’enfant qu’on a été
Marche à nos côtés
Mon p’tit lit dans la nuit
C’était l’arche de Noé
Je serre encore mon ourson
Quand j’ai envie de pleurer
Quand j’pouvais plus prier
Mon père venait me consoler
Aujourd’hui je m’endors
Un homme à mes côtés
L’enfance nous ressemble
Et quand on devient femme
L’enfant qu’on a été
Marche à nos côtés
Dans la maison déserte
Brûlaient des chandeliers
J’inventais des poètes
Qui venaient me courtiser
Quand j’ai mal à l’enfance
J’ouvre mes vieux cahiers
Je relis mes poèmes
Pour ne rien oublier
L’enfance nous ressemble
Et quand on devient femme
L’enfant qu’on a été
Marche à nos côtés
Paroles : Louise Portal et Sylvie Prégent
Musique : Walter Rossi
Hier encore déshabillant mon corps
J’vous faisais perdre le nord
Ce soir mes seins sont lourds
Sous ma peau de velours
Hier encore je prêtais mon corps
À des femmes inventées
Ce soir pour me consoler
Je mets le feu à mon passé
Le striptease dans l’âme
Le striptease dans l’âme
Rien à cacher
Le striptease dans l’âme
Le striptease dans l’âme
Tout à donner
Hier, j’rêvais de toucher les étoiles
Je me suis donné du mal
Maintenant j’fais ma prière
Dans les bras de la terre
Hier encore je vivais de miroirs
J’étais belle, éternelle
Mais ce soir, pour y croire
Je traverse le miroir
J’ai le striptease dans l’âme
Le striptease dans l’âme
Rien à cacher
J’ai le striptease dans l’âme
Le striptease dans l’âme
Tout à donner
Ce soir je mets à nu
Mes mots, mes gestes, ma vie, mon cri
Ce soir, ce soir je donne
Mon cœur, mon âme, mes jours, ma nuit
Le jour se lève
La nuit finit
Sans fard ni masque
Vivre… Vivre… Vivre
J’ai le striptease dans l’âme
Le striptease dans l’âme
Rien à cacher
J’ai le striptease dans l’âme
Le Striptease dans l’âme
Tout à donner
(parlé)… Devant tes yeux, toucher ton âme…
Paroles : Louise Portal
Ni jaune ni noire
Pourtant métissée, inapprivoisée
Mes ancêtres blancs
Ont mélangé leur sang
Aux Indiens d’Amérique
J’ai le cœur tropique
Les yeux Sahara
Mon âme s’élève vers Bouddha
Je parle français
Je mange chinois
L’amour à l’italienne
Je danse la salsa
J’écoute du rock d’Australie
Je m’habille à Paris
Je parle anglais aussi
Mes racines sont de France
Mon enfance est d’ici
Le Québec est mon pays
Souliers brodés, bottes cloutées
Pieds nus dans l’aube, musclée
Comme le chat botté
Je foule la rosée de ma destinée
Un corps de soie moulé de cuir
D’un siècle à l’autre je m’étire
J’avais vingt ans
J’en ai quarante
Folle, folle de vie
Mon voyage se poursuit
Paroles : Louise Portal
Musique : Walter Rossi
J’ai arraché mes chaînes
J’ai traversé la plaine
Pour courir jusqu’à vous
Je veux vivre debout
Ce soir la lune est pleine
Les grands esprits reviennent
Ma voix est une plainte
Je suis la femme-loup
Sauvage Sauvage
Sauvage Sauvage
Sauvage Sauvage
Sauvage Sauvage
Tempête dans ma tête
Incendie dans la nuit
S’enflamme dans mes veines
Un feu sacré de vie
Mon langage de cris
Mes yeux d’oiseau de nuit
C’est la lune à mon front
Qui guidera ma vie
Sauvage Sauvage
Sauvage Sauvage
Sauvage Sauvage
Sauvage Sauvage
J’ai tant guetté mon père
Au bord de la rivière
Un signe de sa main
Pour changer mon destin
J’ai tant cherché depuis
La tendresse un abri
Je suis née d’une terre
Qui se cherche un pays
Sauvage Sauvage